1« Est-ce que tu connais la saison où naissent les petits des antilopes ?
Est-ce que tu as vu comment les biches mettent au monde ?
2Elles portent leurs petits pendant combien de mois ?
À quel moment a lieu la naissance ?
3Les mères s’installent pour mettre bas
et elles sont délivrées de leurs douleurs.
4Les jeunes biches prennent des forces, elles grandissent en liberté.
Un jour, elles partent et ne reviennent plus.
*
5« Qui a mis l’âne sauvage en liberté ?
Qui a détaché sa corde ?
6Je l’ai fait habiter dans les régions sèches.
Les plaines salées : voilà son domaine.
7Cet animal se moque du bruit des villes
et il n’entend jamais les cris d’un maître.
8Il se promène sur les montagnes qui lui servent de pâturage,
il cherche à manger tout ce qui est vert.
*
9« Est-ce que le buffle voudra se mettre à ton service ?
Est-ce qu’il passera la nuit dans ton abri ?
10Est-ce que tu pourras l’attacher pour labourer ?
Est-ce qu’il traînera la herse derrière toi au fond des vallées ?
11Est-ce que tu auras confiance en lui à cause de sa force énorme,
pour le laisser faire ton travail ?
12Est-ce que tu peux compter sur lui pour ramasser ton blé
et mettre en tas ce que tu as récolté ?
*
13« Les ailes de l’autruche battent joyeusement,
mais cet oiseau ne peut voler comme la cigogne.
14Elle abandonne ses œufs par terre,
et elle les laisse couver sur le sable.
15Elle oublie qu’on peut marcher dessus,
qu’une bête sauvage peut les écraser.
16« C’est une mère très dure pour ses petits, comme s’ils n’étaient pas à elle.
Elle s’est donné du mal pour rien, et elle s’en moque.
17Pourquoi ? Parce que je l’ai privée de sagesse,
je ne lui ai pas donné l’intelligence en partage.
18Mais quand elle se dresse et s’élance,
elle se moque du cheval et de son cavalier.
*
19« Est-ce toi qui donnes au cheval sa force,
est-ce toi qui as habillé son cou d’une crinière ?
20Est-ce toi qui le fais bondir comme une sauterelle ?
Le souffle fier de ses narines est effrayant.
21Il frappe de ses sabots le sol de la vallée.
Plein d’une force joyeuse, il s’élance au-devant de l’armée ennemie.
22Il se moque de la peur, il ne s’effraie de rien,
il ne recule pas devant l’épée.
23Sur lui, les armes résonnent :
le sac de flèches, la lance brillante et le sabre.
24Brûlant d’impatience, il galope à toute vitesse.
Dès que la trompette sonne, il ne se retient plus.
25À chaque coup de trompette, il répond en soufflant dans ses narines.
Il entend le combat de loin, la voix puissante des chefs et les cris des soldats.
*
26« L’épervier étend ses ailes vers le sud
au moment où poussent ses nouvelles plumes.
Est-ce qu’il fait cela grâce à ton intelligence ?
27Est-ce toi qui commandes à l’aigle
de s’élever et de bâtir son nid sur les montagnes ?
28Il habite dans les rochers,
il passe la nuit sur un pic de pierre qui le protège avec puissance.
29De là-haut, il attend l’animal qu’il va saisir,
et ses yeux le voient de loin.
30Ses petits boivent le sang.
Là où il y a des morts, l’épervier se trouve aussi. »